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Bonjour à tous,

La pétition pour la loi Duplomb a rassemblé plus de 2 millions de signatures — un chiffre spectaculaire !

Je trouve réconfortant de voir une telle solidarité en France. Cela fait chaud au cœur. Nos amis les oiseaux remercient du fond du plumage toutes celles et ceux qui ont contribué.

Même si elle ne permettra malheureusement pas de revenir sur les dispositions votées, elle ouvre la voie à un débat à l’Assemblée. Affaire à suivre…

La question du jour…

Je me pose une question importante et j’aimerais beaucoup avoir votre avis. Jusqu’ici, j’ai choisi de reverser tous les dons à une association de protection des oiseaux (la LPO), parce que cela me semblait plus “légitime”.

Mais certains m’ont dit qu’ils seraient tout aussi heureux de soutenir directement mon travail, afin que je puisse continuer à créer cette newsletter avec le même soin et la même passion.

Qu’en pensez-vous ?

Préférez-vous que vos dons me soutiennent directement, ou qu’ils continuent à être reversés à 100 % à l’association ? (Vous pouvez répondre juste en dessous 👇)

Je rappelle bien sûr que les dons ne sont pas obligatoires. Cette newsletter existe avant tout pour sensibiliser aux oiseaux — et c’est un projet que je fais avec le cœur.

Petite parenthèse refermée… passons à l’oiseau du jour !

Aujourd’hui, c’est un oiseau choisi par l’une d’entre vous ! En parrainant une nouvelle personne à la newsletter, elle a eu le droit de me donner l’espèce qu’elle souhaitait voir illustrée. Voici donc notre merveilleuse Cigogne blanche, emblème de l’Alsace !

Restez jusqu’à la fin, j’ai plein d’anecdotes sympa à son sujet !

🕊️ La Cigogne blanche — Ciconia ciconia

Le nom « cigogne » vient du latin ciconia, lui‑même probablement d’origine onomatopéique (imitation d’un cri), et a donné en français ce mot que l’on associe spontanément… aux bébés et à l’Alsace. Dans cette région, l’oiseau est devenu un véritable emblème culturel, au point qu’un vaste programme de réintroduction a été lancé dans les années 1970, lorsque la population locale frôlait l’extinction. Aujourd’hui, grâce à la protection légale et aux actions de conservation, plusieurs centaines de couples y nichent de nouveau. (Wikipedia, The Good Life France, The Connexion)

🔍 À quoi ressemble-t-elle ?

Grande et élancée, la cigogne blanche mesure autour de 1 à 1,15 m de haut, pour une envergure pouvant atteindre 2,15 m ! Son plumage est d’un blanc éclatant, tranché par de larges rémiges noires ; son long bec et ses pattes sont rouge vif. Les mâles et les femelles se ressemblent beaucoup.

🎶 Un oiseau muet ? 🧐

Contrairement à une idée reçue, les cigognes ne sont pas totalement muettes : leur syrinx est peu développé, ce qui limite fortement les vocalisations. Elles communiquent surtout par le fameux claquement de bec (bill‑clattering), particulièrement sonore lors des retrouvailles du couple au nid. (Encyclopedia Britannica, San Diego Zoo Animals)

🪺 Comment vivent-elles ?

La cigogne blanche nidifie au sol… mais en hauteur : sur toits, clochers, pylônes, arbres ou plateformes installées pour elle. La ponte compte en général 3 à 5 œufs, incubés environ 33 à 34 jours par les deux parents. Les jeunes restent au nid près de 2 mois avant l’envol, période durant laquelle les adultes multiplient les allers‑retours nourriciers. (Wikipedia, BirdLife International, PMC)

Très fidèle à son site de nidification, la cigogne blanche réutilise et agrandit son nid année après année. Ces structures peuvent atteindre 1 à 2 m de profondeur, 0,8 à 1,5 m de diamètre, et peser de 60 à 250 kg — parfois davantage ! —, devenant de véritables micro‑écosystèmes accueillant d’autres oiseaux, chauves‑souris ou arthropodes. Les mâles reviennent souvent les premiers au printemps, reprennent possession du nid et paradent à grandes claquades de bec pour accueillir la femelle. (Wikipedia, SpringerLink, whitestork.org)

Vous pouvez suivre un nid en direct ici ou encore ici !

🌍 Habitat et migration

Espèce des milieux ouverts — prairies, zones humides, cultures extensives — la cigogne blanche a appris à cohabiter étroitement avec l’humain, nichant volontiers au cœur des villages. Migratrice remarquable et planeuse hors pair, elle évite la traversée de la Méditerranée au‑dessus de l’eau pour suivre deux grands couloirs terrestres : la voie occidentale par Gibraltar et la voie orientale par le Bosphore/Levant, profitant ainsi des courants thermiques. Elle hiverne dans les zones tropicales d'Afrique subsaharienne jusqu'en Afrique du Sud ou sur le sous-continent indien. (Wikipedia, BirdLife International, ScienceDirect)

Pssiiit → la chanson qu’elles écoutent sûrement pendant leur vol !

🍽️ Son alimentation

La cigogne blanche est omnivore opportuniste : insectes, lombrics, amphibiens, reptiles, petits mammifères, poissons ou encore déchets sur certaines décharges. Elle chasse surtout au sol ou dans les eaux peu profondes, arpentant méthodiquement les prairies et les marais. Certaines populations réintroduites (par exemple au Royaume‑Uni) montrent un régime très proche des populations naturelles. (Wikipedia, PMC)

🌪️ Un oiseau menacé

Globalement, la cigogne blanche se porte bien et ses effectifs augmentent en Europe, après avoir connu de fortes baisses locales au XXᵉ siècle. Mais rien n’est acquis : électrocution sur les lignes électriques, collision, assèchement des zones humides, intensification agricole et dépendance opportuniste aux décharges (dont la fermeture peut déstabiliser les populations locales) restent des enjeux de conservation. (Wikipedia, BirdLife International, PMC)

LAST ASSESSED (IUCN) : 2016

Statut mondial : Préoccupation mineure (LC).

En France : espèce strictement protégée depuis 1976.

Population européenne estimée : 224 000 à 247 000 couples nicheurs (BirdLife 2024). (BirdLife DataZone, The Connexion, PMC)

🌍 Statut et conservation

Grâce à des programmes de réintroduction (Alsace, Royaume‑Uni, Danemark, etc.), à la pose de plateformes de nidification, à la protection juridique et à la sensibilisation du public, la cigogne blanche a connu un retour spectaculaire dans plusieurs pays européens. L’espèce reste toutefois un excellent indicateur de la qualité des milieux agricoles et humides : la préserver, c’est préserver tout un cortège d’espèces associées. (The Good Life France, The Connexion, BirdLife International, PMC)

💡 Quelques anecdotes

• L’Alsace et sa cigogne « totem » : dans les années 1970, il ne restait que quelques couples nicheurs. Les centres de réintroduction (comme Cernay) ont joué un rôle décisif. Aujourd’hui, plus de 600 couples y nichent à nouveau. (The Good Life France)

• Des nids… architecturaux : certains dépassent un quart de tonne et servent de logement collectif à d’autres espèces (oiseaux cavernicoles, chauves-souris). Des chercheurs ont même montré que ces nids peuvent attirer une biodiversité associée remarquable. (Wikipedia, SpringerLink)

• Deux voies pour l’Afrique : les cigognes d’Europe occidentale passent surtout par Gibraltar, celles d’Europe de l’Est par le Bosphore et le Levant, dessinant deux autoroutes migratoires spectaculaires visibles au radar. (BirdLife International, ResearchGate)

• Une histoire d’amour devenue légende : le couple croate Klepetan & Malena a ému le public pendant près de 20 ans — lui, migrateur fidèle, revenant chaque printemps d’Afrique pour retrouver sa compagne blessée, incapable de migrer. (Wikipedia)

Cette video Brut va vous tirer les larmes 😭👇

📦 Et au fait… pourquoi dit-on que la cigogne apporte les bébés ?

Cette croyance populaire, répandue dans toute l’Europe, vient de plusieurs traditions anciennes :

• Elle niche sur les toits : proche des humains et nichant sur les toits, la cigogne est vite devenue symbole de foyer, fidélité et fécondité.

• Elle revient au printemps, saison associée à la renaissance et à… la conception ! En effet, beaucoup d’enfants naissaient neuf mois après l’hiver, période plus propice aux rapprochements conjugaux...

• Dans les mythes germaniques, la cigogne était associée à Holda (ou Hulda), une déesse païenne liée à la maternité, aux accouchements et à la vie domestique. On croyait qu’elle allait chercher les âmes des bébés dans les marais ou les puits.

• Le conte *“Les cigognes”* d’Andersen (1838) a popularisé l’idée qu’elles transportent les nouveau-nés dans des langes. (vous pouvez l’écouter ici !)

Aujourd’hui encore, en Allemagne, on dit “Der Storch bringt die Kinder” — « la cigogne apporte les enfants ».

Merci de m’avoir lue ! J’espère que cet épisode vous a plu.

Si c’est le cas, partagez-le autour de vous, et tentez à votre tour de remporter des avantages exclusifs via les parrainages !

À très bientôt ☀️

Vous toute remarque/suggestion, vous pouvez m’écrire directement à : plantinemma@gmail.com

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Tu trouveras une galerie de tous les oiseaux dessinés depuis le début du projet.

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